Pannes Diaboliques,Reparations Folkloriques et Arnaques
06/06/21

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11/06/20


Les pannes diaboliques sont celles demandant  beaucoup d'efforts
Dans les cas extrèmes elles peuvent conduire à se debarasser de l'auto.

Panne diabolique  N°1


JPE  Monoplace de Formule Renaut 1981

Pilote: Gerard Besch.

Le moteur est le 1565cc de la Renault R12 Gordini, quasi identique à celui de l'Alpine 1600S et  alimenté par deux carburateurs Weber DCOE 45.


SYMPTOMES


Ratées uniquement dans les longues courbes en appui vers la DROITE.

Aucune ratée dans les longues  courbes à gauche, ni épingles à gauche ou à droite.
 
Ce symptôme fait immédiatement penser à un problème de starter, comparable sur ces carburateurs à l' appendice chez l'homme: inutile mais source potentielle de problèmes.

Mais comme dans toute bonne preparation, les starters avaient déjà été neutralisés ( conduits obturés par plomb de peche ou boulette d'epoxy ).

SOLUTION


Après l'inutile démontage et verification aprofondie des carburateurs ainsi que  de la ligne d'alimentation en essence, Michel Camus fut consulté et à la surprise generale suggéra une cause de panne: ressorts de soupapes tarés trop faibles!!!

Dans les longues courbes à gauche en appui, à haut régime, l'huile dans le cache-culbuteurs s'accumule vers la gauche de la culasse.

 Les soupapes d'admission étant elles-mêmes à gauche, elles subissent la pression de cette huile.

Leur tarage étant limite faible, cette pression parasite suffit à perturber le mouvement des soupapes d'où les problèmes d'alimentation observés!!!

Bien entendu une telle hypothèse paraissait à tous hautement improbable,  mais après montage de ressorts de soupapes tarés plus fort, l'évidence s'est imposée: le moteur fonctionnait parfatement dans les longues courbes à gauche...


Panne diabolique N°2


Récit de Jean-Michel Wolff, 
wolff.jeanmi@gmail.com




"J’ai acheté il y a 4 ans une belle austin Healey 3000.

Belle restauration un peu ancienne effectuée sur la côte ouest des US d’ou elle venait d’être importée .

À l’essai, tout semblait bien fonctionner avec surtout un châssis et une carrosserie en très bel état.
 Achat de la bête et retour sans problème à la maison.
Après avoir roulé un peu et pris la voiture en main, je me suis rendu compte qu' après 15 à 20 minutes de fonctionnement, le moteur avait des hoquets mais ni à fond, ni au ralenti.
C’était assez désagréable, mais je ne suis jamais resté en panne.

J’ai donc commencé la recherche de panne. Cela semblait venir de l’allumage.

Donc, achat d’un allumeur électronique 123 chez Limora avec bougies, fils de bougies, et bobine neuve.

Toujours les mêmes symptômes.
 Je pouvais  rouler avec, mais il y avait toujours l’angoisse de rester sur le bord de la route.

Après avoir vérifié le faisceau électrique très succinct avec ses 2 fusibles, je décidai de faire refaire les carbu chez un spécialiste.
Ce n’était pas du  luxe, mais la panne était toujours là et le spécialiste aussi sec que moi sur la cause .

Bref, au mois d’août dernier, j’ai pris le taureau par les cornes et j’ai décidé de rouler tous les jours avec un tableau de recherche de panne car j’étais persuadé qu’un élément du circuit électrique se mettait en court circuit une fois le moteur chaud et perturbait mon allumage .

Tout y est passé : clignotants, essuie-glaces, etc .
J’ai même dû changer la pompe à essence et le filtre, car je suis vraiment tombé en panne !!! J’avais remué du sable qui était au fond du réservoir.
Bref, malgré mes efforts, le moteur persistait à hoqueter.

J’ai isolé le circuit d’allumage avec une batterie dans l’habitacle et là, cela fonctionnait au poil,  ce qui confirmait mon diagnostic
 Après avoir encore vérifié le circuit électrique en  dénudant une partie du faisceau qui passait près de l’échappement, j’ai enfin réussi à rouler sans problème en isolant la dynamo.

Fier de ma trouvaille, je suis allé voir un spécialiste de l’électricité auto qui a passé ma voiture au ban .
Bilan,  après une bonne demi-heure de tests, la dynamo et le régulateur sont OK !! Un truc de fou.

Je lui demande malgré tout de réviser la dynamo !!! Une fois la dynamo démontée, les parties rotor et charbons étaient comme neuves, mais je trouvais le bobinage du stator très ancien et sans doute d’origine ( 67).
On part donc sur la réfection du stator sans plus de conviction.
Après la remise en état et les tests, le technicien m’informe que mon régulateur est HS , alors que tout était Ok lors des essais sur auto !!!
Qu’importe. Je trouve un régulateur et je remonte tout.

Et là, MIRACLE !!! La voiture fonctionne parfaitement !!!



Panne diabolique N°3


L'aventure de Eric  " Citro21" .


L'alfa 1500GT a démarré puis au bout d'une dizaine de secondes s'est arrêtée net.

Je suppose que la courroie de distri. a sauté quelques dents

Après dépose du cache culbuteur (les deux arbres a cames sont solidaire du cache) j'ai constaté qu'aucun linguets n'était cassé et d’après plusieurs garagistes les soupapes n'ont certainement pas touché si les linguets sont intactes.

 Je commande donc  le kit de distribution et après son remplacement toujours aucune compression.

Apres plusieurs avis j'ai pris les compressions et je constate qu' un seul cylindre donne et pas beaucoup.

Je me suis donc attelé à la dépose de la culasse.

Après 2h de travail ce matin, enfin la culasse est démontée.

En regardant de  prés et en faisant un petit test avec de l'essence, la plupart des  soupapes échappement ne sont plus étanches.

La culasse  part ensuite  en épreuve , elle reviendra entièrement équipée.

La galère continue elle est remontée mais ne démarre pas calage revérifié pas moyen de se tromper.

Prise des compressions : zéro de compression sur les 4 cylindres.

De l'avis de plusieurs spécialistes il semblerait que mon problème vienne des poussoirs hydrauliques

 

J'ai essayé de poser les deux outils de calage comme indiqué dans le RTA  mais impossible et comme les pignons sont identiques et que un tour sur l'arbre a cames échappement égale un tour arbre a cames admission conclusion le pignon arbre a cames admission a tourné.

 

 

Démontage AAC , le pignon a tourné sur l'arbre ,il est juste bloqué par une vis en bout, même pas un montage conique , même pas une clavette.

Remontage.

 j'ai  retrouvé mes compressions les 4 identiques mais elle ne veut pas démarrer ça pisse  aux injecteurs elle doit être désamorcée mais ça fait une plombe que je tir dessus et rien.

 

Elle tourne  : après de multiples recherches j'ai fini par trouver la fiche de pompe injection pas enfoncée a fond.

Elle a démarrée au 1/4.

Panne diabolique N°4


Le Berlingo de Jean-Marc


J'ai acheté un Berlingo  d'occasion mais sans l'essayer pompe de direction assistée HS.

A peine à l'atelier grosse révision, distribution pompe à eau vidange tous les filtres, plaquettes de frein neuf et une petite rectification sur les disques

*****3000 km plus loin disques voilés, bon je monte des disques neufs, 3000km plus loin disques voilés.

Donc je regarde de plus près, et je m'aperçois que le palier côté grand cardan est HS en fait le roulement a un jeu de fou dans le palier.

Je change le palier et un coup de rectification sur mes disques neufs mais déjà voilés.

*****3000 km plus loin disques voilés, je remonte un jeu de disques neufs, mais sans succès à nouveau voilés toujours entre 2500 et 3000 km.

Suite à vérification au comparateur je change un moyeu monté avec un roulement neuf, même effet

*****3000 km.et paf voilé.

Je change ensuite la totalité du train avant, jambes de suspension, moyeu étriers de freins, triangles, bref tout, il ne reste rien du tav de base, et comme d'habitude


*****3000 km et paf voilé.

Je change encore les deux cardans, rectification des tambours arrière du répartiteur de freins arrières, ( en fait je ne savais plus quoi faire,)

Et

****re paf voilé,

j'avais changé toute les pièces de pneu jusqu'à la boîte de vitesses, j'ai oublié d'écrire que j'ai aussi changé jantes et pneus plusieurs fois.

Donc je change la boîte de vitesses et remonte des disques neufs, et 3000 km plus loin ça ne voile plus, depuis ça fonctionne.

Ma déduction, la voiture a certainement roulé longtemps avec le palier de cardan HS, à force de tourner ovale ça a certainement déformé la sortie du pont, cette déformation se repercutait dans le cardan qui me tuait les disques.

Ça paraît totalement improbable, mais depuis l'échange de bv ça fonctionne nickel, ça a tout de même duré 5 ans c'est ma zoto de tout les jours que je viens à nouveau de sauver de la mort suite à une greffe de bas de caisse, mais en 2021 ce sera terminé la dame en rouge continuant à la croquer de partout.


 Panne diabolique N°5


La Pipe Infernale


J'ai été l'un des premiers à réceptionner, au début des années 70, la toute nouvelle R12 Gordini , auto, très attendue surtout après la parade  sur le circuit Paul Ricard avec le fameux Jour G* (je n'avais pu participer pour cause de concurrence avec calendrier compétition de FD*) qui succédait à la  légendaire R8 Gordini , même si j'avais quelques appréhensions avec une telle puissance avec les roues avants devenues motrices.

Le rodage se passe rapidement, même si parfois j'ai l'impression de quelques ratés comme si une bougie ne donnait pas. Je signale cela au concessionnaire lors de la visite habituelle des 1000  kms. Normal, me rassure le chef d'atelier en m'affirmant que les bougies seront changées. C'est fou ce qu'à l'époque on commençait pas changer les bougies dès qu'il y avait un problème, et dans mon cas  après avoir repris l'auto, il subsistait dès que le moteur était chaud ce léger ratatouillage en reprenant à bas régime, tout étant normal à partir de 3000 tours.

La voiture repart à l'atelier, remplacement du delco, nouveau remplacement des bougies, re-réglage des soupapes, etc .

.....
Je prends la route ce vendredi après le turbin pour  un weekend de Ski à Courchevel où j'avais mes habitudes et  mes aises les parents de ma Dame de Cœur y tenant un hôtel.
A cette époque c'était une petite  expédition, l'autoroute se terminait à Avalon, il y avait déjà un risque de neige dans la traversée du Morvan et tout le reste du parcours se faisait sur des nationales sur le trajet Tournus, Bourg, Belley, Aix les Bains Chambéry, Moutiers.

Il était de coutume de s'arrêter à la station-service à la sortie de Moutiers pour consulter le pompiste sur l'état des montées vers les stations et ce soir là, me reconnaissant il me dit que je peux monter sans souci à Courchevel, surtout avec une traction comme la R12G. Mais que nenni ! Car la neige a commencé à tomber dru quelque temps plus tard et le moteur à nouveau à ratatouiller ; je dois vous dire que lorsqu'on n' a pas le moelleux à l'accélération , la conduite sur route enneigée devient périlleuse voire limite stressante.

Au petit déjeuner, fort matinal , avec l'hôtelier, mon futur potentiel beau-père, amoureux des belles autos, je lui fais part de mes déboires mécaniques et ce dernier me propose généreusement de sortir sa DS21 du garage et d'y installer ma Gorde pour une recherche de cette panne. Et c'est ainsi qu'au lieu de skier, j'ai passé le Week end au chaud, Revue Technique dans une main et clé de 10 dans l'autre pour essayer de résoudre le mystère du cylindre n°3 qui ne voulait pas donner au ralenti et à moyen régime..

Les étincelles aux électrodes étant superbes j'avais écarté l'allumage pour me consacrer à l'alimentation en essence. J'ai donc déposé les carbus, vérifier les gicleurs, le niveau des cuves, la synchro, les vis de richesse, reposé le tout, rien à faire toujours un trou à l'accélération de 1000 à 3000 tours. Damned !

Nouvelle dépose des carbus, et aussi des  pipes d'admission. Examen de ces dernières, rien de visible.

Nouvelle inspection dans le noir avec une lampe électrique, Eureka ! Il y a une micro fissure  à l'intérieur de la pipe correspondant au cylindre n°3.

Bon sang  mais c'est bien sûr ! Je bouche la fissure avec de l'Araldite*, je remonte à nouveau le tout, je mets les réglages de base, démarre le moteur et extase, volupté suprême le 1600 a retrouvé tout son moelleux, sa rondeur, sa disponibilité à tous les régimes. Je sors l'auto et je monte par la petite "spéciale" à savoir la route de l'altiport, le moelleux retrouvé permet de rouler sur la neige avec une certaine délectation.

Enfin satisfait, j'ai eu en prime  les reproches justifiés de la Dame de Cœur, les félicitations de mon futur beau-père promu ipso facto au rang d'ex, l'important c'est qu'une fois de plus le petit homme avait triomphé de la Machine.

 

(*) Jour G : grande parade sur le circuit Paul Ricard des propriétaires de R8 Gordini et présentation de l'Héritière  la R12 G.

(*) FD ou Flying Dutchman, dériveur olympique en double.

(*) Araldite : colle célèbre que tout régatier a forcément dans sa caisse à clous.

 

 


Panne diabolique N°6



La TR2 de José

Sur une Triumph TR2 juste acquise, les  jeux des culbuteurs étaient  énormes,  entre 0.6. et 0.80 mm au lieu de 0.30.
 

Une fois les réglages effectués, démarrage du moteur, et là, surprise les culbuteurs manifestent toujours leur existence, avec leur bruit caractéristique…

 Je vérifie à nouveau les jeux, qui s’avèrent corrects.

Je décide de les brider un peu (0.20 mm), mais le moteur est toujours bruyant.

Nouveau réglage cette fois 0.10 à l'admission et 0.15 à l'échappement: le bruit du moteur devient supportable mais on entend encore un ou deux culbuteurs.

Probablement masqué jusqu’ici par celui des culbuteurs un nouveau claquement se manifeste, rappelant celui d’un axe de piston.

On décide de déculasser, tomber le carter,  et la encore une mauvaise surprise : une chemise a été « mordue », probablement suite à une rupture de bielle.

Les poussoirs presentent une usure longitudinale,  gênant   leur rotation.

Après  remplacement des chemises /pistons, des poussoirs, des tiges de culbuteurs car tordues, et même de la culasse qui s'est avéré poreuse au contrôle, le moteur tourne........mais est toujours bruyant.!!!

Après plusieurs tentatives de réglage et vérifications, on s'est aperçu qu'une fois le point de bascule passé on observait un jeu démesuré sur les culbuteurrs: usure des flancs de came?

Après redépose de la culasse 6 poussoirs sur 8 sont déjà usés anormalement  car ne tournant pas.

Donc dépose de la face avant, radiateur, carter de distribution et de l'arbre à cames.

Finalement, l’échange de l’arbre à cames a prouvé que c’était lui la cause de tous ces problèmes…

 


Panne diabolique N°7




La Fiat X1/9 de François Azara



Un ‘ condensé’  de pannes…

 

Ma Fiat  X1/9 1500 de 1989 est strictement d’origine et en parfait état de conservation.

Je suis parti en vacances en Espagne plusieurs fois et même par 45° C je n’avais aucun problème de fonctionnement.

 mais une panne insidieuse s’est installée :

après 20 ou 30km surtout par temps chaud , la voiture commençait à ratatouiller et finissait par caler. Elle ne redémarrait qu’après refroidissement.

Pas évident de localiser la panne car chaque fois que je tentais un diagnostic tout était Ok la panne n’intervenant  qu’après 20 km de roulage et à chaud.

Par précaution j’ai refait successivement :

 

-l’alimentation en essence (pompe, durits, filtre),

-l’allumage : tête de distributeurs, contacts, fils HT,

-bougies,

-remplacement de l’allumage électronique Multic  par un boitier Cartier,

-retour à allumage classique,

-carburation : gicleurs, flotteurs, pointeau, étanchéité admission, etc.

 

En 2015 surprise , lorsque la panne est arrivée au bout de 20km :  étincelle en sortie de bobine et pas d’étincelle en sortie distributeur:

 Re-échange  du distributeur, doigt d’allumeur etc : la voiture repart au quart de tour.
 

 Avais-je trouvé la panne ou est-ce l’arrêt d’une heure au bord de la route pour réparer qui avait permis au moteur de fonctionner une fois refroidi ?

Hélas au retour elle  s’est remise à ratatouiller et à calé à 100m du garage !

 

En 2017, je prends le taureau par les cornes et j’installe un nouvel allumeur électronique issu des premiers protos de rallye Zastava avec capteur effet Hall à la place des rupteurs. Et  depuis plus aucun problème !

Quel était le composant qui m’avait causé autant de soucis : 


LE CONDENSATEUR ! 

 

C’est le seul composant que je n’avais pas remplacé lors de tous mes essais et qui se mettait en court-circuit progressivement probablement avec la chaleur et réduisait l’énergie d’étincelle jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus passer l’espace entre le doigt d’allumeur et le plot du distributeur !

 

NOTA:Les refabrications de ce composant pourtant rudimentaire ( rouleau de papier + film métallique ) sont  en général d’une telle médiocrité qu’il est  préférable d’utiliser  les anciens de marque ( Valéo, Ducellier par exemple )  qui eux ont fait leurs preuves !    

 


Panne diabolique N°8





La pseudo bielle coulée


Vers 2005 lors d'un rallye organisé par le Club Alpine de Dieppe, à l'issue de la première journée, dans le parking de l'hôtel un bruit métallique inquiétant se faisait entendre.

Etaient présents plusieurs dizaines d'Alpinistes chevronnés, et aussi quelques pros.

Le martellement augmentait d'intensité avec le régime moteur et, pire, le sinistre bruit s'amplifiait à mesure des essais...

A l'unanimité il fut diagnostiqué soit un problème de bielle soit d'axe de piston mais en tous les cas pas question de continuer à rouler sans risquer de tout casser...

L'auto resta à Mers, au nord de Dieppe, et je dus prendre le train pour rentrer à Paris...la honte!

Une semaine plus tard grâce à  un sympathique camarade, sa R16 et son plateau, l'auto put retrouver son garage dans la région parisienne.

Je commençais à déposer l'échappement puis tâtant la courroie de pompe à eau je constatais qu'elle était détendue…

Effectivement  la poulie de pompe à eau,  maintenue sur  l'axe de la pompe par 3 boulons de M7  était simplement desserrée!!

Ce fut un soulagement mais en même temps je me donnais des coups de pied virtuels de n'avoir pas su détecter cette panne franchement  triviale….à postériori du moins...

 Fidèle au principe "En Alpine pas de pannes mais uniquement des opportunités d'amélioration" je remplaçais les 3 boulons de M7 par du M8, et les montais à la Loctite rouge.

Et
dorénavant au moindre bruit suspect  je commence par tâter la courroie de pompe à eau...!

PhL


Panne diabolique N°9


Le court-circuit fantome

Comme très souvent, les pannes les plus pernicieuses sont les pannes fugitives: un coup c'est bon, un autre coup c'est la panne qui mystérieusement  apparait sans crier gare puis disparait ensuite miraculeusement!

Evidemment, au contrôle tout va bien … jusqu'à la fois suivante!

Ces types de pannes sont rarement mécaniques. La mécanique c'est marche ou crève et il y a pas souvent de demi-mesures. Le plus fréquent pour ce type de symptôme, ce sont pannes d'origine électrique, ou - pire sur les voitures modernes - d'origine électronique.  

Nos voitures anciennes ne bénéficiaient pas de circuit électrique cloisonné avec 50 fusibles comme sur les voitures récentes. Bien sûr, les circuits à l'époque étaient plus simples mais il était quand même commun de mettre beaucoup d'œufs dans le même panier.


La panne dont je vais vous parler se traduisait par un court-circuit qui faisait fondre un fusible 25A qui regroupait tout le système d'éclairage.
Alors on rentrait dans le noir (c'est une image) prudemment et le lendemain matin on cherchait, Métrix en main, l'origine du court-circuit.
Pour cela, le fusible fondu étant retiré, on mesurait la résistance du circuit aval (entre + et masse) et on mettait progressivement en service la commande des veilleuses, puis la commande des codes et enfin, la commande des phares et là: tout allait bien, pas de court-circuit! Alors on remet un fusible neuf et miracle là tout rentre dans l'ordre. … jusqu'à ce que la panne revienne toujours dans les mêmes circonstances.

La seconde fois j'avais des fusibles de rechange et du coup, le 25A est remplacé par un 30 et là, ça remarche de nouveau. Un jour pourtant, j'ai eu de la chance. Le fusible avait fondu mais le court-circuit était présent et mon Métrix indiquait 0 ohm en mettant les veilleuses en service.

 La suite de l'investigation m'amena sur un feu de veilleuse arrière. Sur les voitures qui ont une coque en plastique, les retours de masse se font par des connections individuelles sur la douille de la veilleuse. La photo ci-jointe explique tout.

 La pointe de la vis qui fixait le fil de masse avait blessé l'isolant du fil de la polarité positive et épisodiquement selon le niveau de vibration du moment, la pointe touchait l'âme du fil et partant, provoquait de façon fugitive un court-circuit.

 
Evidemment, "l'électricien" qui avait fait ce montage n'était pas très vigilant mais une chaussette en caoutchouc recouvrait l'ensemble pour protéger la douille de l'humidité … ou cacher la misère!


Nanard289



Panne diabolique N°10


Le court-circuit de naissance et aléatoire...tout pour plaire!


J'avais acheté pour mon fils une R4L de 1974 qui l'a véhiculé, lui et plus tard sa sœur, pendant des années sans jamais poser problème. Et puis un jour, coup de téléphone de ma fille, étudiante à Marseille, qui me narre ses ennuis récents:
Sous la pluie un arrêt inopiné des essuie-glaces. Elle laisse la voiture près d'un petit garage qui remarque qu'un fusible a sauté: une fois remplacé tout refonctionne...jusqu'à ce que un peu plus tard (il ne peut pas souvent là-bas, mais quand il pleut c'est du lourd), rebelote et là c'est plus embêtant car le garage remarque qu'un câblage est quasi fondu. Il met ça sur le compte de l'age de la voiture, change le fusible et en remet un plus fort - ce qui est évidemment une erreur-  et tout repart. Ce fusible a ainsi sauté plusieurs fois, et une boite de fusibles était dans la voiture pour le changer. Il y avait un problème, mais bon, depuis la région parisienne je me disais tant que ça roule...
Puis vient le temps où je récupère la voiture, roule un peu avec, jusqu'à ce que je sois victime aussi du fusible qui claque ou de fonctionnements erratiques des essuie-glaces qui parfois ne voulaient plus s'arrêter!
Comme j'avais décidé de restaurer la voiture, j'entreprends un démontage total et là je découvre, un peu par hasard, l'origine du mal:
entre la caisse et la fixation de la colonne de direction,
un toron de câblage bien caché, était écrasé, surement lors du montage d'origine. Un fil, isolant usé par les vibrations, faisait court-circuit aléatoirement, lorsqu'on bougeait un peu trop le volant ce qui expliquait le coté non reproductible de la panne...


Yves

Panne diabolique N°11


Le motoculteur à bougie auto-retractable.


En début de saison, mon beau père me prête son motoculteur de marque Paget, un monocylindre 4 temps. Une machine qu'il possède depuis au moins 40 ans.... Un truc indestructible....

Je tiens à préciser que mon beau père est un adepte de l'entretien minimum sur ses machines et qu'à part l'essence tout doit être d'origine.... A si... j'ai changé le filtre a air il y a 4 ans.... le précédent qui était d'origine se désagrégeait....

Première demi-journée de travail sans soucis. Après une pause déjeuner bien méritée, retour au motoculteur.... Et là démarrage impossible.... Je démonte la bougie, elle semble normale.... Elle est mouillée donc l'essence arrive bien....J'essaie la bougie à l'extérieur du cylindre.... Une belle étincelle jaillit.... Donc mystère....   Un coup de soufflette un peu partout.... Au bout de nombreux démarrages au lanceur, enfin le motoculteur démarre et je travaille un moment.

Je l'arrête.... Puis à nouveau démarrage impossible malgré  mes multiples tentatives. Je re-démonte et re-teste la bougie... Toujours de l'étincelle, toujours pas de démarrage.... Je démonte nettoie le carbu.... au cas où, mais l'essence arrive bien.... Remontage et après de nombreux démarrages au lanceur, enfin le motoculteur démarre et je travaille un moment.

Je cale et rebelote, ça ne veut plus démarrer.... Je n'en peux plus.... Je vais péter les plombs.... Je re-démonte la bougie.... Encore mouillée d'essence et Toujours de l'étincelle.... Je ne sais pas pourquoi je retourne la bougie et je comprends enfin....

Lorsque je l'examinais et la testait la bougie était dans cette position et tout allait bien.




Lorsque je la retournais pour la visser sur le moteur, voilà ce qu'il se passait:

 

La collerette blanche isolante autour de l'anode, s'était désolidarisée et tombait sur l'électrode..... Donc étouffait l'étincelle qui ne pouvait enflammer le mélange....!!!

Une bougie neuve et tout est rentré dans l'ordre....

Tout ce bazar pour une bougie à 5 € que mon beau père ne voulait pas changer préventivement....

GRRR!!!


Louis


Pannes diaboliques N°12


Né en 1966, fils d'agent Renault, j'ai souvent, entendu des histoires rocambolesques sur les pannes improbables.

 

Celle-ci, date de 1968, j'avais donc 2 ans. Elle fut tellement racontée que c'est la panne la plus marquante.

Un client avait reçu sa Renault R4 flambant neuve, mais un bruit de cloc-cloc s'entendait.

Trains, ouvrants, freins... j'en passe et des meilleures, mais rien. La voiture passe en visite à la concession, puis visite de l'inspecteur technique, toujo

Finalement, le bruit fut localisé dans le châssis. Traverse ou longeron, je ne me souviens plus.

La tôle et châssis est découpée pour constater la présence d'une canette de bière.

Suite aux funestes mai 1968, les CGTistes ont longtemps étaient accusés, sans preuve, bien sûr, du sabotage en question.

 

Seconde panne personnelle et plus récente :

 

En 2011, j'achète une coque sur châssis et trains roulant d'une A 110 1100 de mars 1965. Seul la peinture était refaite. A l'intérieur, rien, même pas le tableau de bord, aucune charnière, vitrage, instrument, joint, habillage, feux, pare choc, réservoir, essui glace... En claire, que le poli, de la coque, les 2 capots et les 2 portes.

6 mois pour trouver les pièces, remonter l'auto avec réfection totale des trains, montage du moteur et BV de la R8G qui avait déjà 6 ans de Maxi 1000.

1ère course : Charade 2012.

Un seul souci : le câble d'accélérateur neuf cassé, suite à un mauvais réglage.

 

Les saisons 2012 à 2016 se passent au mieux, voiture très fiable.

Fin 2017, je casse à Magny-Cours, le moteur lors de la dernière course de la saison.

 

Verdict : bielles coulées, palier centrale de vilo cassé, rampe de culbuteur grippé, guide de soupape usés...

 

Pour cause de santé, pas de course en 2018 et remontage du moteur.

La voiture remarche bien.

J'en profite donc d'installer un réservoir d'origine, qu'il m'aura fallu 7 ans pour le trouver. Il est en excellent état.

 

De suite, je sors faire un tour, la voiture marche bien pendant une dizaine de Km, puis coupe. Réservoir vide visiblement, j'appel à l'aide, je me dépanne en E 85 pour rentrer à la maison, la voiture repart sans soucis, bien que marchant mal à cause du bio.

 

Mais la saison 2019 fut un vrai calvaire : 4 meetings, 9 courses et 7 abandons aux 7 premières courses.

 

En fait, après 10/15 ou 20 minutes de course (ou essais) le moteur se coupait. Dans les premiers temps, je rentrai à la ficelle. Puis je me suis aperçu que le moteur redémarré au bout de quelques minutes, des fois en retrouvant tout son punch, dès fois, plus laborieux, mais me permettant de retrait aux stands.

 

1ère piste, le réservoir. La mousse était neuve et le puisard n'était pas bouché par le mousse.

Je décide de fabriquer un nouveau puisard en supprimant la jauge à essence :

Rien de mieux.

 

Le filtre à essence est propre, mais je le supprime :

Rien de mieux

 

Puis échange de la pompe à essence mécanique :

Rien de mieux.

 

Puis, montage d'une pompe à essence électrique :

Rien de mieux

 

Puis échange du condensateur, bobine, réglage vis platinées :

Rien de mieux

 

Les carbus sont re-réglés, les flotteurs vérifiés, pas percés, les filtres des Weber, propre, gicleurs pas bouchés...

Rien de mieux.

Charade 2019, dernier meeting pour moi, toujours en panne aux essais.

Je décide de poser une durite souple directement du réservoir à la pompe à essence mécanique

Ouf, un peu de mieux. J’effectue les 3/4 des 2 courses et me retrouve même pour la première fois en tête du groupe pendant plusieurs tours, mais rebelote. Arrêt au bord de piste. Je réussi à redémarrer et repartir les 2 fois, avec un moteur souffrant mais me permettant de terminer les 2 courses en 4ème position dans le pare choc de l'A 108 de Damien Benjamin.

Heureux de terminer les 2 courses, pour une fois, mais honteux de me traîner derrière un Dauphine de 900 cm3.

Enfin, l'honneur est sauf.

 

En cette période de dé-confinement, je n'ai pas encore trouvé la cause du problème.

Le conduit d'essence est remplacé, ainsi que les vis platinées, les carbus sont entièrement nettoyés et révisé. Il me faut faire des essais longue distance sur route.

Pas le plus agréable avec un moteur 1000 très pointu. Je vais m'y coller dès que possible.

 

En plus de ces soucis, ma courroie sautée ou se retournée en course :

Difficile de trouver la cause. En fait, passé 8 000/8 500 tours, elle sautait, nous en avons fait l'expérience à Charade, au paddock, en poussant le moteur, nous avons vu la courroie monter à 6/8 m.

Verdict, la patte de l'alternateur cassée. Pour gagner du poids, j'avais supprimé le tendeur d'origine. Celui qui est fixée sur le collecteur d'échappement et qui pèse un poids fou. Pour la course, j'avais supprimé l'alternateur et monter un tendeur avec une courroie plus courte.

Mais ces problèmes ont engendré la casse du joint de culasse.

Et puis, malgré la réfection moteur en 2018, le moteur fumait comme une loco à vapeur. Il me fallut toute la diplomatie à chaque essai, pour convaincre les commissaires qu'il ne s'agissait pas d'un moteur en train de casser, mais d'un rodage en cours.

A ce jour, malgré un démontage, révision succinct, le moteur fume toujours. J'attends les essais routiers en espérant l'effet du rodage.

12 ans de courses sans gros problèmes de fiabilité, la construction de la berlinette sans vraiment de problème de mise au point et tout catalysé en 2019 !!! La honte.

Il va sans dire que nombreux de spécialiste m'ont expliqué d'où venait la panne, sans succès bien sûr.

Cependant, j'écoute seulement mes 2 conseils, Pierre MAINGOURD, grand spécialiste du Gord et vice-champion de Maxi 1000 et Alain CASSINA, mon guide spirituel. Mes 2 amis m'ont sortis des pires soucis durant ces 13 années de Maxi 1000 pour n'en faire que des péripéties.

Merci

A suivre.

Vincent Lanthony


Panne diabolique  N°13


Sur cette 205 GTI 1600 équipée des Weber 40DCOM de la 205 Rallye et d’un allumage Aepl-duino, le cylindre N°2 était systématiquement en défaut.




Après bien des recherches, la trace  du signal du capteur Hall  à l'oscilloscope révèle une belle asymétrie dans les créneaux!


Le responsable est alors identifié: une des 4 fenêtres du rotor (théoriquement compatible Bosch !)  declenchant le capteur Hall  n'avait pas la bonne taille!


Après quelques coups de lime, la symétrie est rétablie et le moteur tourne rond !




Antoine Z.

***************Reparations Folkloriques et Arnaques ******************


Ce sont ces réparations de fortune ou dépannages au bord de la route utilisant des bouts de ficelle ou équivalent


Réparation/Dépannage/Arnaques N°1


Du carton pour un différentiel d’Alpine A110 – 1800


Suite à une sortie de route dans une course de côte, les carters de la boite/pont  étaient déformés.

La réparation était urgente.

Une fois toutes les calles sous les roulements enlevées coté choc,  impossible de régler le jeu de denture …

Donc pas d'autre solution que de positionner une cale faite d’un joint en carton léger  sous la pièce qui reçoit l'articulation de la trompette. Cette cale improvisée a permis

d’écarter suffisamment cette pièce et ainsi d’obtenir le jeu de denture souhaité.

 

Contrairement à toute attente, ce calage « provisoire » a fonctionné sur le  1800 pendant plusieurs saisons de course…

Alain Tzareski


Réparation/Dépannage/Arnaques N°2


De la limaille dans l'huile?


Sur une station-service d’autoroute, lors d’un arrêt pour un plein d’essence  du temps où l’on était encore servis, le pompiste propose de vérifier le niveau d’huile.

Pourquoi pas, bien que cela soit très probablement inutile  ayant vérifié le niveau  au départ du voyage.

Il ouvre le capot, tire la jauge à huile et vient me montrer l’air inquiet de la limaille sur l’huile de la jauge !

Il suggère alors une vidange complète avec filtre ce qui selon lui éviterait une panne fatale dans quelques kilomètres…

Plutôt inquiet mais méfiant quand même je repars puis m’arrète à la prochaine station pour verifier le niveau d’huile : parfait et surtout aucune limaille…

J’appris ensuite que c’était une arnaque connue, le pompiste malhonnête avait une poignée de limaille dans sa poche et il était intéressé aux nombres de vidanges effectuées!

Une variante de cette arnaque consiste avec le chiffon sur la jauge à essuyer 1 ou 2 cm  pour abaisser artificiellement  le niveau de l’huile et ainsi vendre un bidon  de complément…

C’est non seulement malhonnêtes mais nuisible pour le moteur…

Schutka




************************Si vous avez une panne diabolique ou une réparation folklorique à décrire, me contacter à philippe@loutrel.org***********************






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